Au fil des jours, la liste des arrestations enregistrées dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion qui serait conjointement conduite par la direction générale des recherches (DGR) et par la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, plus communément appelée B2 avec en appui la Direction générale des services spéciaux (DGSS). Selon des sources proches, l’ancien ministre délégué aurait été interpellé aux fins d’être auditionné par l’un de ses services.
Une situation pour le moins curieuse alors qu’Arsène Nkoghe est détenteur d’un mandat à l’Assemblée nationale et que conformément à l’article 38 de la Constitution « Tout membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi, recherché ou arrêté en matière criminelle, correctionnelle ou de simple police qu’avec l’autorisation du Bureau de la Chambre intéressée, sauf en cas de flagrant délit ou de condamnation définitive ».
Une interpellation pour audition qui si elle est avérée entrerait d’ailleurs dans le cadre de l’enquête menée par la justice pour des faits de « corruption et blanchiment de grande envergure » et sera l’énième arrestation qui touchera un éminent membre de l’Association des jeunes émergents volontaires.
Ainsi, le député du 5ème arrondissement de la commune de Libreville retrouverait plusieurs autres personnalités proches de l’ancien directeur de cabinet notamment Renaud Allogho Akoue, Ismael Ondias Souna, Lionel Diambou, Jeremy Ayong ou encore l’administrateur directeur général de la CDC Herman Nzoundou Bignoumba et plus récemment le conseiller spécial porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi.