Depuis mardi 15 novembre, une perquisition géante vise les établissements d’Orpea dans le cadre de l’enquête préliminaire pour “maltraitance institutionnelle” et “infractions financières”. À ce jour “54 plaintes de familles de victimes sont enregistrées et elles impliquent une quarantaine d’Ehpad”, révèle une source proche de l’enquête au service PJ de franceinfo ce mercredi. Ces plaintes reçues et triées par le tribunal judiciaire de Nanterre visent des faits de “mise en danger d’autrui”, de “non-assistance à personne en danger”, “d’homicide et blessures involontaires”.
Commandés par le parquet de Nanterre, 60 enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), ont été chargés d’inspecter les Ehpad du groupe. Les perquisitions se poursuivent ce
D’après cette source proche de l’enquête, la quinzaine de perquisitions menées le 8 juin dernier au siège d’Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine) et dans plusieurs de ses quinze directions régionales ont déjà permis “de confirmer l’existence de négligences et d’omission de soins à plusieurs degrés”.
Le groupe Orpea est au coeur d’un scandale depuis la publication du livre de Victor Castanet, “Les Fossoyeurs”, publiée en janvier dernier. Plusieurs anciens salariés et résidents y font état de maltraitance de la part de la société privée spécialisée dans les établissements pour personnes âgées.
Mardi, alors que les enquêteurs perquisitionnaient plusieurs établissements, Orpea a présenté un plan à ses investisseurs destiné à redresser ses comptes et son image. Le groupe a entamé une procédure judiciaire afin de renégocier sa dette et de retrouver une marge de manoeuvre financière. Une première étape avant de lancer une vaste transformation de sa politique de ressources humaines. (Source FranceInfo)
Jonathan TSHIKONDA NZAMBI